Le Rôle des Érablières
Les érablières sont des écosystèmes forestiers composés principalement d’érables à sucre (Acer saccharum), une espèce d’arbre qui est l’essence même de l’industrie de l’érable. Ces forêts luxuriantes, qui s’étendent sur des milliers d’hectares à travers la province, sont cruciales pour la production de sirop d’érable de qualité supérieure. Les arbres y sont précieusement entretenus, et la sève d’érable est récoltée chaque printemps pour être transformée en ce délicieux nectar sucré qui fait la renommée du Québec.
Propriété Publique et Gestion Durable
Une érablière sur terre publique au Québec est un terrain forestier appartenant à l’État québécois (généralement le gouvernement provincial) et destiné à la production de sirop d’érable à partir des érables à sucre qui y poussent. Ces érablières sont souvent exploitées par des producteurs de sirop d’érable sous forme de concessions ou de baux.
L’érablière est un environnement forestier où les érables à sucre dominent, et c’est un endroit essentiel pour l’industrie de l’érable au Québec, qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux de sirop d’érable. Les érablières sur terre publique sont gérées de manière durable pour assurer la préservation de l’écosystème tout en permettant la récolte de la sève d’érable pour produire du sirop. La gestion durable est au cœur de la philosophie qui sous-tend l’exploitation des érablières sur terre publique. Les responsables veillent à ce que la récolte de la sève soit effectuée de manière à préserver la santé des arbres. Les règlements stricts guident les producteurs de sirop d’érable dans leurs pratiques afin de minimiser l’impact sur l’environnement tout en garantissant la pérennité de la ressource.
L’accès à ces terres publiques pour l’exploitation des érablières est généralement soumis à des règlements et à des lois environnementales strictes visant à protéger la ressource forestière et à garantir une exploitation durable de l’érablière. Les producteurs de sirop d’érable qui exploitent ces terres doivent souvent obtenir des permis et respecter des normes de gestion spécifiques pour préserver la santé des arbres et la qualité du sirop d’érable produit.
Afin de répondre à la demande mondiale grandissante, les acériculteurs du Québec veulent produire encore plus de sirop d’érable et entailler une superficie de 200 000 hectares sur les terres de la Couronne. Mais voilà, le gouvernement tarde à livrer son plan stratégique sur l’utilisation des terres publiques, attendu depuis un an et demi.
L’an dernier, le Québec a produit un record de 211 millions de livres de sirop d’érable. Si la saison 2023 est commencée, il est encore trop tôt pour mesurer son ampleur. Ce qui est toutefois certain, aux yeux des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), c’est qu’avec la demande grandissante à l’échelle mondiale, l’augmentation de la production passe par l’exploitation des terres publiques.
Actuellement, 20 % du sirop d’érable est produit sur les terres publiques. On aimerait 30 % d’ici 60 ans pour accompagner les besoins. Ce qui représente 200 000 hectares environ
, explique le directeur des communications des PPAQ, Joël Vaudeville. De 2020 à 2021, on a eu 20 % d’augmentation des exportations, de 2021 à 2022, un autre 20 %. L’exploitation sur les terres publiques est essentielle pour accompagner cette croissance
, précise-t-il.
L’acériculteur Justin Plourde exploite 37 000 entailles dont 7200 sur les terres publiques dans le secteur de Rivière-Bleue, au Témiscouata.
La terre publique nous permet de développer des érablières de plus grande envergure. Car, sur les terres privées, c’est difficile d’avoir un massif d’arbres au même endroit et le prix des lots a explosé.
– Justin Plourde, acériculteur
La plupart des grandes érablières sont en forêt publique. C’est pour ça qu’au Bas-Saint-Laurent, on a des érablières d’un peu plus grande taille que le reste du Québec
, poursuit-il.
M. Plourde a un projet d’agrandissement de 10 000 entailles sur les terres publiques qu’il souhaite mettre en branle cet automne. Mais ça va dépendre des contraintes
.
Dans cette région de l’Est du Québec, le développement des 10 à 15 prochaines années sur les terres de la Couronne est déjà déterminé.
On précise aussi qu’en 2021, lors de la plus récente augmentation du contingent, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a rendu disponibles environ 24 000 hectares pour les acériculteurs.
En conclusion, les érablières sur terre publique au Québec incarnent l’union entre la nature, la tradition et l’industrie. Elles sont un trésor national qui est pris en charge avec soin pour les générations présentes et futures. En préservant ces écosystèmes, le Québec perpétue une tradition séculaire tout en continuant à ravir les papilles du monde entier avec son sirop d’érable exquis.
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